Le combat pour le nom des couteaux Laguiole
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Le combat pour le nom des couteaux Laguiole
Le combat pour le nom des couteaux Laguiole
Un récent arrêt de la Cour de cassation opère un revirement, remettant en cause la protection de la marque Laguiole obtenue par la commune en 2019. Les juges estiment que la juridiction française n'était pas compétente sur plusieurs marchés étrangers.
Juridiction incompétente
Les juges ont estimé que la juridiction française n'était pas compétente à régler un litige de propriété industrielle sur certains territoires étrangers. Le fondateur de la "marque Laguiole", l'homme d'affaires Gilbert Szajner, retrouve donc la possibilité de vendre ses produits dérivés en Autriche, en Italie et au Maroc.
Un récent arrêt de la Cour de cassation opère un revirement, remettant en cause la protection de la marque Laguiole obtenue par la commune en 2019. Les juges estiment que la juridiction française n'était pas compétente sur plusieurs marchés étrangers.
Juridiction incompétente
Les juges ont estimé que la juridiction française n'était pas compétente à régler un litige de propriété industrielle sur certains territoires étrangers. Le fondateur de la "marque Laguiole", l'homme d'affaires Gilbert Szajner, retrouve donc la possibilité de vendre ses produits dérivés en Autriche, en Italie et au Maroc.
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Re: Le combat pour le nom des couteaux Laguiole
Une belle histoire, un long roman judiciaire
Fruit d'un savoir-faire ancestral de l'Aveyron puis dans le Puy-de-Dôme, le couteau Laguiole a fait l'objet d'une marque déposée en 1993 devant l'Institut National de la Propriété Industrielle (INPI), par l'homme d'affaires Gilbert Szajner.
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Date d'inscription : 06/11/2024
Re: Le combat pour le nom des couteaux Laguiole
Un dépôt contesté en justice depuis plus de 30 ans. D'abord par le Tribunal de Grande Instance de Paris en 1997, qui condamne l'industriel pour contrefaçon. Mais le jugement est infirmé en 1999, la Cour d'Appel considère que le "Laguiole" est devenu un nom générique.
En 2012, la commune de Laguiole s'en mêle, s'estimant atteinte dans sa renommée, et privée d'un potentiel de développement économique. Les habitants révoltés débaptisent leur village pour dénoncer la "privatisation de son nom". Mais la municipalité n'obtient pas non plus gain de cause, le jugement qui lui est défavorable est validé deux ans plus tard par la Cour d'Appel de Paris.
C'est le point de départ de plusieurs victoires judiciaires pour la commune de Laguiole : le dernier jugement de 2014, favorable à Gilbert Szajner, est cassé en 2016. L'année suivante, la Cour de Justice de l'Union européenne annule le dépôt de la marque Laguiole pour les couteaux. Puis en 2019, L'homme d'affaires perd l'usage de plusieurs des marques "Laguiole" appliquées à d'autres produits, tels que stylos, montres, vêtements ou encore linge de maison. La Cour d'Appel de Paris juge qu'il a "porté atteinte aux activités de la commune".
C'est cette dernière interdiction qui est donc remise en cause par la Cour de Cassation, en Autriche, Italie et Maroc. Les juges estiment que la juridiction française n'est pas compétente sur ces territoires, et que chaque pays doit faire l'objet d'un recours différent.
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Re: Le combat pour le nom des couteaux Laguiole
À Laguiole, on reste serein
Pas de quoi inquiéter néanmoins le maire de Laguiole Vincent Alezard. Même si la commune a été condamnée à verser trois mille euros à Gilbert Szajner et sa femme, selon lui ça ne remet pas en cause la récupération d'une quarantaine de marques déjà obtenue lors des procédures précédentes
D'autant que dans l'autre joute judiciaire, celle qui l'oppose à la ville de Thiers, Laguiole a remporté il y a deux mois une bataille décisive : selon la Cour d'Appel d'Aix en Provence, l'indication géographique offre bien aux fabricants aveyronnais l'exclusivité de la production des célèbres couteaux, au détriment des couteliers du bassin thiernois où l'activité est également implantée.
Pas de quoi inquiéter néanmoins le maire de Laguiole Vincent Alezard. Même si la commune a été condamnée à verser trois mille euros à Gilbert Szajner et sa femme, selon lui ça ne remet pas en cause la récupération d'une quarantaine de marques déjà obtenue lors des procédures précédentes
D'autant que dans l'autre joute judiciaire, celle qui l'oppose à la ville de Thiers, Laguiole a remporté il y a deux mois une bataille décisive : selon la Cour d'Appel d'Aix en Provence, l'indication géographique offre bien aux fabricants aveyronnais l'exclusivité de la production des célèbres couteaux, au détriment des couteliers du bassin thiernois où l'activité est également implantée.
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Date d'inscription : 06/11/2024
Re: Le combat pour le nom des couteaux Laguiole
Histoire du Laguiole
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] est le nom d’un village en France, situé dans la région de l’Aubrac à 1000 mètres d’altitude.
Les couteaux Laguiole y sont fabriqués depuis le XIXeme siècle.
C’est en 1829 que nait à Laguiole petit village de montagne de l’Aveyron, un modeste couteau de paysan , mélange du Navaja couteau à la forme arabo-hispanique et du couteau local de l’époque le Capouchadou.
Sa fameuse abeille, symbole de prestige et de qualité, qui orne son ressort en fera le couteau le plus célèbre de France.
Etymologiquement, Laguiole provient de « La Gleisola » qui signifie petite église de secours.
Elle deviendra l’église principale au XVIe siècle.
Le nom « Laguiole » vient de l’association de l’article “La” devant le nom “Guiole” ou “Guiolle”.
Sa prononciation « Laïole » nous vient du patois de nos aïeuls.
Village bien ancré dans son milieu, à tradition d’élevage, reconnus pour ses foires qui se terminaient régulièrement par l’échange de quelques coups de bâtons : on a depuis qualifié de « justice de Laguiole » ce bâton de foire fabriqué en alisier blanc (« drelhièr »).
Bien connu pour son artisanat coutelier du XIXe siècle, le laguiolais n’a pas hésité à s’exiler pour vivre: c’est la période des bougnats et des réussites parisiennes ( la brasserie Lipp, le Café Le Flore…). Du plus petit commerce de charbon à la plus réputée brasserie, tous ces exilés ont gardé l’amour du pays et restent ancrés dans leur tradition. Ils se sont regroupés dans une amicale, La Laguiolaise.
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Re: Le combat pour le nom des couteaux Laguiole
En 1827-28, Pierre-Jean CALMELS aide ses parents au service dans l’auberge familiale. Lieu d’échange d’anecdotes et de nouvelles. Un des clients sort de sa poche un de ses derniers achats, un couteau espagnol, “La Navaja”.
Pierre Jean CALMEL
Né le 28 juillet 1813 - Laguiole, 12119, Aveyron, Midi-Pyrénées, France
Décédé le 22 octobre 1876 - Laguiole, 12119, Aveyron, Midi-Pyrénées, France, à l'âge de 63 ans
Coutelier
Parents
Pierre CALMEL, né le 28 novembre 1761 - Alcorn - Laguiole, 12119, Aveyron, Midi-Pyrénées, France, décédé le 24 avril 1816 - Laguiole, 12119, Aveyron, Midi-Pyrénées, France à l'âge de 54 ans, Maitre menuisier en 1791, Aubergiste en 1810
Marié le 2 décembre 1809, Laguiole, 12119, Aveyron, Midi-Pyrénées, France, avec
Marie CAYLA, née le 19 octobre 1777 - Laguiole, 12119, Aveyron, Midi-Pyrénées, France, décédée le 18 septembre 1857 - Laguiole, 12119, Aveyron, Midi-Pyrénées, France à l'âge de 79 ans, Fruitière en 1809
Union(s) et enfant(s)
Marié le 14 juin 1836, Laguiole, 12119, Aveyron, Midi-Pyrénées, France, avec Marie Anne GALANDRIN, née le 6 avril 1820 - Laguiole, 12119, Aveyron, Midi-Pyrénées, France, décédée le 8 février 1884 - Laguiole, 12119, Aveyron, Midi-Pyrénées, France à l'âge de 63 ans, Sans profession (Parents : H François GALANDRIN 1794-1867 & F Marianne ROUX 1792-1861) dont
H Pierre CALMEL 1837-1843
F Janneton CALMELS 1839-1848
H Jean François CALMEL 1841-1845
H Jean Louis CALMEL 1843-1843
Fratrie
H Jean Joseph CALMEL 1810-1835
H Pierre Jean CALMEL 1813-1876 Marié le 14 juin 1836, Laguiole, 12119, Aveyron, Midi-Pyrénées, France, avec Marie Anne GALANDRIN 1820-1884
H Jean CALMEL 1815-1816
Demi-frères et demi-sœurs
Du côté de Pierre CALMEL, né le 28 novembre 1761 - Alcorn - Laguiole, 12119, Aveyron, Midi-Pyrénées, France, décédé le 24 avril 1816 - Laguiole, 12119, Aveyron, Midi-Pyrénées, France à l'âge de 54 ans, Maitre menuisier en 1791, Aubergiste en 1810
avec Marie Jeanne GAUBERT, née en 1764, décédée le 19 avril 1808 - Laguiole, 12119, Aveyron, Midi-Pyrénées, France à l'âge de 44 ans, Cabaretière
F Jeanne Toinette CALMEL 1787-1787
F Marie Jeanne CALMEL 1788-1857 Mariée le 23 octobre 1809, Laguiole, 12119, Aveyron, Midi-Pyrénées, France, avec François BARBES 1767-1839
F Toinette CALMEL 1791-1867 Mariée le 23 janvier 1816, Laguiole, 12119, Aveyron, Midi-Pyrénées, France, avec Jean BOULDOYRES 1791-1833
F Toinette CALMELS 1793- Mariée le 27 octobre 1816, Laguiole, 12119, Aveyron, Midi-Pyrénées, France, avec Jean OLIÉ 1788-
F Jeanne Marie CALMELS 1795-1797
F Élisabeth CALMELS 1797-1858 Mariée le 5 septembre 1830, Laguiole, 12119, Aveyron, Midi-Pyrénées, France, avec Jean Antoine BOULDOYRES 1800-1856
H Pierre CALMEL 1799-1799
F Marie Anne CALMEL 1800-1851 Mariée le 4 juin 1821, Laguiole, 12119, Aveyron, Midi-Pyrénées, France, avec Antoine TOULUCH 1793-1843
F Jeanne Marie CALMEL 1802-1807
H Pierre CALMEL 1805-1866 Marié le 20 janvier 1828, Laguiole, 12119, Aveyron, Midi-Pyrénées, France, avec Anne GLANDI 1805-1890
H Mort-Né CALMEL 1808-1808
(masquer)
Événements
28 juillet 1813 : Naissance - Laguiole, 12119, Aveyron, Midi-Pyrénées, France
14 juin 1836 : Mariage (avec Marie Anne GALANDRIN) - Laguiole, 12119, Aveyron, Midi-Pyrénées, France
vers 1848 : Domicile - Laguiole, 12119, Aveyron, Midi-Pyrénées, France
22 octobre 1876 : Décès - Laguiole, 12119, Aveyron, Midi-Pyrénées, France[/i]
Pierre-jean l’aperçoit et en est fasciné !
C’est un vrai coup de foudre pour lui. Il faut qu’il arrive à transformer cet objet en couteau fermant. Il se rend alors chez son oncle BELMON qui est un des serruriers de la place. Ils réfléchissent ensemble au moyen de créer ce nouveau couteau.
En 1829 le couteau fermant à cran forcé est né !
Pierre-Jean CALMELS, s’établit alors coutelier.
Il était très jeune, 16 ans à peine, étant né en 1813, mais le Génie n’a pas d’âge.
Travaillant durement, il allait alors presque immédiatement créer un couteau joignant l’élégance au fonctionnel, qui allait vite devenir célèbre et fonder une dynastie de couteliers qui ne le furent pas moins; celle-ci se perpétue encore de nos jours.
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Date d'inscription : 06/11/2024
Re: Le combat pour le nom des couteaux Laguiole
Il maîtrisait parfaitement son art, qu’il allait transmettre à ses descendants. Les premiers couteaux de Pierre-Jean CALMELS, qui sont parvenus jusqu’à nous sont presque tous des modèles de luxe, montés en ivoire et ont déjà la “lame yatagan” qui caractérise depuis les couteaux de Laguiole.
Ce sont de magnifiques pièces, ce qui motiva certainement leur conservation.
Les modèles courants à manche de corne furent certainement les plus nombreux et sans doute été jetés après usure, leur simplicité n’ayant pas paru mériter de les garder.
Certains de ces premiers couteaux, sans doute les plus anciens, sont à cran d’arrêt “à mouche”, petite protubérance cylindrique sur l’arrière du dos de la lame, engageant un trou correspondant de l’avant du ressort.
On soulève celui-ci pour la fermeture, par une traction sur un anneau porté par un mentonnet sur sa partie avant, afin de lui permettre de libérer la lame en dégageant cette “mouche”.
Ce système, peut-être emprunté aux “navajas” catalanes, dont il est classique, se rencontre toujours sur de nombreux couteaux de types et origines très divers. Mais bientôt ce cran d’arrêt “à mouche” fut remplacé par un “cran forcé”, sans doute inventé par Pierre-Jean CALMELS, qui sera dès lors une des caractéristiques des couteaux de Laguiole.
Ce “cran forcé” est une excroissance triangulaire sous l’avant du ressort, qui à l’ouverture engage un évidement correspondant du talon de la lame. * Ce n’est pas à proprement parler un “cran d’arrêt, il ne verrouille pas la lame, mais il rend plus ferme sa tenue une fois ouverte.
Il cède ainsi à la pression de la main sur cette lame pour la fermeture, mais au prix d’un plus grand effort que le simple emboîtement carré du ressort sur le talon des couteaux fermants habituels.
La forme du manche, dans les débuts, est déjà très fonctionnelle, légèrement renflée au milieu pour bien épouser la forme de la main qui l’étreint et allant ensuite en s’effilant, légèrement courbée.
Par la suite, cette forme évoquera souvent la silhouette d’une jambe (que l’on voudra féminine) lorsqu’apparaîtront vers la fin du siècle les modèles à trois pièces, lame, poinçon et tire-bouchon.
Elle rappellera alors celle des “Jambettes”, couteaux bon marché à manche de bois et de fabrication très fruste, en usage depuis le Moyen-Age et remontant sans doute à l’époque Gallo-Romaine.
Sur ces modèles de luxe montés en ivoire, on ajoutera souvent un tire-bouchon, qui confirme leur destination à une clientèle aisée, consommant du vin en bouteilles “cachetées”, alors que le “vulgum pecus” le tirait à barrique.
Ce tire-bouchon disparaîtra bientôt pour réapparaître plus tard, comme nous le verrons par la suite.
Vers 1840, Pierre-Jean CALMELS ajoutera à ses couteaux, du moins à ceux de bonne qualité courante à manche de corne, un poinçon articulé sur le talon du manche, qui allait définitivement assurer leur succès auprès de la clientèle rurale.
Il allait alors amener rapidement la disparition des “CAPUCHADOUS”, du fait qu’il rendait les mêmes services sous un plus petit volume, étant pliant et facile à mettre en poche.
Ce poinçon en effet permettait de réparer les harnais “sur le terrain”, de sortir les cailloux se glissant souvent sous les fers des animaux de trait et, au besoin, de percer les panses du bétail “météorisé”.
Cela faisant du Laguiole un outil universel couvrant tous les besoins du paysan, allait assurer son succès auprès de ceux-ci qui devaient l’adopter immédiatement, en place de tous les autres modèles.
Ce sont de magnifiques pièces, ce qui motiva certainement leur conservation.
Les modèles courants à manche de corne furent certainement les plus nombreux et sans doute été jetés après usure, leur simplicité n’ayant pas paru mériter de les garder.
Certains de ces premiers couteaux, sans doute les plus anciens, sont à cran d’arrêt “à mouche”, petite protubérance cylindrique sur l’arrière du dos de la lame, engageant un trou correspondant de l’avant du ressort.
On soulève celui-ci pour la fermeture, par une traction sur un anneau porté par un mentonnet sur sa partie avant, afin de lui permettre de libérer la lame en dégageant cette “mouche”.
Ce système, peut-être emprunté aux “navajas” catalanes, dont il est classique, se rencontre toujours sur de nombreux couteaux de types et origines très divers. Mais bientôt ce cran d’arrêt “à mouche” fut remplacé par un “cran forcé”, sans doute inventé par Pierre-Jean CALMELS, qui sera dès lors une des caractéristiques des couteaux de Laguiole.
Ce “cran forcé” est une excroissance triangulaire sous l’avant du ressort, qui à l’ouverture engage un évidement correspondant du talon de la lame. * Ce n’est pas à proprement parler un “cran d’arrêt, il ne verrouille pas la lame, mais il rend plus ferme sa tenue une fois ouverte.
Il cède ainsi à la pression de la main sur cette lame pour la fermeture, mais au prix d’un plus grand effort que le simple emboîtement carré du ressort sur le talon des couteaux fermants habituels.
La forme du manche, dans les débuts, est déjà très fonctionnelle, légèrement renflée au milieu pour bien épouser la forme de la main qui l’étreint et allant ensuite en s’effilant, légèrement courbée.
Par la suite, cette forme évoquera souvent la silhouette d’une jambe (que l’on voudra féminine) lorsqu’apparaîtront vers la fin du siècle les modèles à trois pièces, lame, poinçon et tire-bouchon.
Elle rappellera alors celle des “Jambettes”, couteaux bon marché à manche de bois et de fabrication très fruste, en usage depuis le Moyen-Age et remontant sans doute à l’époque Gallo-Romaine.
Sur ces modèles de luxe montés en ivoire, on ajoutera souvent un tire-bouchon, qui confirme leur destination à une clientèle aisée, consommant du vin en bouteilles “cachetées”, alors que le “vulgum pecus” le tirait à barrique.
Ce tire-bouchon disparaîtra bientôt pour réapparaître plus tard, comme nous le verrons par la suite.
Vers 1840, Pierre-Jean CALMELS ajoutera à ses couteaux, du moins à ceux de bonne qualité courante à manche de corne, un poinçon articulé sur le talon du manche, qui allait définitivement assurer leur succès auprès de la clientèle rurale.
Il allait alors amener rapidement la disparition des “CAPUCHADOUS”, du fait qu’il rendait les mêmes services sous un plus petit volume, étant pliant et facile à mettre en poche.
Ce poinçon en effet permettait de réparer les harnais “sur le terrain”, de sortir les cailloux se glissant souvent sous les fers des animaux de trait et, au besoin, de percer les panses du bétail “météorisé”.
Cela faisant du Laguiole un outil universel couvrant tous les besoins du paysan, allait assurer son succès auprès de ceux-ci qui devaient l’adopter immédiatement, en place de tous les autres modèles.
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Date d'inscription : 06/11/2024
Re: Le combat pour le nom des couteaux Laguiole
Vers 1850, le Laguiole aura pris pratiquement sa forme définitive, par l’adjonction de “mitres” de laiton aux deux extrémités de son manche qu’elles renforcent. La mitre du talon, que traverse l’axe de pivotage du poinçon, aura souvent la forme d’une chaussure, accentuant la forme “jambe de femme”.
CALMELS, surnommé BRIDOULET, suscite de nombreuses vocations locales : Joseph et Jean CAYLA, Henri et Jules RASCALOU, Jean-François GLAIZE, Joseph et Berthe PAGES, les MAS, les CURE, etc.… ils ont été une trentaine.
Beaucoup d’entre eux tenaient boutique Rue du Valat.
Le crépi garde trace de quelques enseignes.
CALMELS, surnommé BRIDOULET, suscite de nombreuses vocations locales : Joseph et Jean CAYLA, Henri et Jules RASCALOU, Jean-François GLAIZE, Joseph et Berthe PAGES, les MAS, les CURE, etc.… ils ont été une trentaine.
Beaucoup d’entre eux tenaient boutique Rue du Valat.
Le crépi garde trace de quelques enseignes.
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Date d'inscription : 06/11/2024
Re: Le combat pour le nom des couteaux Laguiole
La dynastie des CALMELS
A Pierre-Jean CALMELS, créateur du Couteau de Laguiole, qui mourut en 1876, succéda son fils Pierre.
Celui-ci ajouta au ressort une pièce mobile, la “coulisse” qui lui permet d’agir non seulement sur la lame, mais aussi sur le poinçon et plus tard le tire-bouchon que Pierre devait remettre en honneur en 1880.
Le retour de cet additif était alors motivé par la “montée à Paris”, à cette époque, de nombreux Rouergats et Cantaliens, qui venaient de plus en plus nombreux y chercher fortune dans la “Limonade”, puis dans la “Restauration”.
Professions dans lesquelles ils allaient connaître une réussite fulgurante et où le tire-bouchon s’avérait un outil indispensable. Adjoint au couteau qui ne quittait jamais la poche de ces nouveaux arrivants, ils l’avaient ainsi toujours sous la main.
C’était le modèle “trois pièces” qui allait vite se répandre, jusqu’à devenir le plus courant. Sans doute Pierre n’en fut pas l’inventeur, l’adjonction d’un tire-bouchon n’étant pas une nouveauté, mais tout au moins le réalisateur sous une forme qui allait vite s’imposer. Malheureusement il ne devait pas profiter longtemps de ses inventions, car il décéda en 1887.
Son fils Jules qui lui succéda, devait connaître un succès croissant du couteau de Laguiole dans la Capitale, du fait d’un afflux de plus en plus important d’Aveyronnais et limitrophes, qui, marchant sur les traces de leurs compatriotes qui avaient ouvert la voie, achevaient peu à peu d’y accaparer les métiers de “bistrot” et de restaurateur.
Plus heureux que son père, il devait vivre jusqu’en 1930, où il mourut en laissant deux fils. L’aîné, prénommé Jules comme son père, s’était depuis 1927 installé à Rodez, où très vite il avait acquis une grande renommée que son fils Jacques, qui lui a succédé continue à maintenir très haut, la réputation des CALMELS ne pouvant déchoir.
Quant au cadet, Pierre, il prit la suite de son père dans la même boutique de Laguiole. je me souviens l’y avoir rencontré vers la fin des années 50, au milieu de morceaux d’ivoire et de défenses d’éléphants, matériau qu’il affectionnait particulièrement, réalisant des merveilles et contribuant à maintenir très haut la renommée tant du couteau de Laguiole que du nom de CALMELS.
J’en avais alors rapporté, en plus de quelques couteaux classiques, une série de douze couteaux de table à manche d’ivoire, d’un aspect et d’une qualité qui en font de véritables pièces de Musée.
Puis, Pierre CALMELS qui, bien que très âgé, travaillait toujours avec la même habileté, mourut à son tour il y a quelques années, laissant deux filles.
Nicole et Catherine, héritières du talent inné de la famille, l’ont remplacé à l’établi où elles font montre de la même maestria.
Elles continuent ainsi à perpétuer le nom et la réputation des CALMELS, sous la raison sociale “CALMELS et Filles” que leur père avait fait inscrire en grandes lettres sur le fronton de la boutique, quelque temps avant de disparaître.
Que de chemin parcouru depuis, l’os et la corne d’antan côtoient aujourd’hui des essences de bois précieux du monde entier.
Le fossile d’ivoire de mammouth d’Alaska a fait sa place dans les modèles de collection et de prestige.
En 1840, le poinçon fait son apparition, il servait aux bergers à percer la panse gonflée des herbivores en phase de météorisation.
Puis, en 1880 on voit apparaître le tire bouchon.
A Pierre-Jean CALMELS, créateur du Couteau de Laguiole, qui mourut en 1876, succéda son fils Pierre.
Celui-ci ajouta au ressort une pièce mobile, la “coulisse” qui lui permet d’agir non seulement sur la lame, mais aussi sur le poinçon et plus tard le tire-bouchon que Pierre devait remettre en honneur en 1880.
Le retour de cet additif était alors motivé par la “montée à Paris”, à cette époque, de nombreux Rouergats et Cantaliens, qui venaient de plus en plus nombreux y chercher fortune dans la “Limonade”, puis dans la “Restauration”.
Professions dans lesquelles ils allaient connaître une réussite fulgurante et où le tire-bouchon s’avérait un outil indispensable. Adjoint au couteau qui ne quittait jamais la poche de ces nouveaux arrivants, ils l’avaient ainsi toujours sous la main.
C’était le modèle “trois pièces” qui allait vite se répandre, jusqu’à devenir le plus courant. Sans doute Pierre n’en fut pas l’inventeur, l’adjonction d’un tire-bouchon n’étant pas une nouveauté, mais tout au moins le réalisateur sous une forme qui allait vite s’imposer. Malheureusement il ne devait pas profiter longtemps de ses inventions, car il décéda en 1887.
Son fils Jules qui lui succéda, devait connaître un succès croissant du couteau de Laguiole dans la Capitale, du fait d’un afflux de plus en plus important d’Aveyronnais et limitrophes, qui, marchant sur les traces de leurs compatriotes qui avaient ouvert la voie, achevaient peu à peu d’y accaparer les métiers de “bistrot” et de restaurateur.
Plus heureux que son père, il devait vivre jusqu’en 1930, où il mourut en laissant deux fils. L’aîné, prénommé Jules comme son père, s’était depuis 1927 installé à Rodez, où très vite il avait acquis une grande renommée que son fils Jacques, qui lui a succédé continue à maintenir très haut, la réputation des CALMELS ne pouvant déchoir.
Quant au cadet, Pierre, il prit la suite de son père dans la même boutique de Laguiole. je me souviens l’y avoir rencontré vers la fin des années 50, au milieu de morceaux d’ivoire et de défenses d’éléphants, matériau qu’il affectionnait particulièrement, réalisant des merveilles et contribuant à maintenir très haut la renommée tant du couteau de Laguiole que du nom de CALMELS.
J’en avais alors rapporté, en plus de quelques couteaux classiques, une série de douze couteaux de table à manche d’ivoire, d’un aspect et d’une qualité qui en font de véritables pièces de Musée.
Puis, Pierre CALMELS qui, bien que très âgé, travaillait toujours avec la même habileté, mourut à son tour il y a quelques années, laissant deux filles.
Nicole et Catherine, héritières du talent inné de la famille, l’ont remplacé à l’établi où elles font montre de la même maestria.
Elles continuent ainsi à perpétuer le nom et la réputation des CALMELS, sous la raison sociale “CALMELS et Filles” que leur père avait fait inscrire en grandes lettres sur le fronton de la boutique, quelque temps avant de disparaître.
Que de chemin parcouru depuis, l’os et la corne d’antan côtoient aujourd’hui des essences de bois précieux du monde entier.
Le fossile d’ivoire de mammouth d’Alaska a fait sa place dans les modèles de collection et de prestige.
En 1840, le poinçon fait son apparition, il servait aux bergers à percer la panse gonflée des herbivores en phase de météorisation.
Puis, en 1880 on voit apparaître le tire bouchon.
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Date d'inscription : 06/11/2024
Re: Le combat pour le nom des couteaux Laguiole
Pourquoi les Laguioles ont ils une Croix sur le coté gauche du manche ?
Cette croix s’appelle “La croix de berger” elle orne la plupart des couteaux Laguiole.
Dans notre région très empreinte de religion catholique, les bergers transhumants qui partaient pendant plusieurs mois loin des lieux de Culte se servaient de leur couteau Laguiole comme oratoire pour la prière.
Cette croix est la miniaturisation et le symbole de la Sainte-Croix.
En effet, le Laguiole était planté dans le pain, la croix du berger faisait ainsi son office pour prier étant “le Chapelet des bergers”.
C’est pour cette raison que cette décoration ne se trouve que sur un seul coté du manche.
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Mouche ou Abeille qu’en est il ?
La décoration des couteaux Laguiole a fait coulé beaucoup d’encre.
Tout le monde croit savoir qu’il s’agit d’une abeille et d’autres pensent qu’il s’agit d’une mouche.
Une légende dirait que Napoléon 1er aurait autorisé les habitants de Laguiole à porter une abeille sur le blason de la ville pour les récompenser de leur comportement de bravoure.
Aucun écrit n’a jamais confirmé cette légende.
De plus, cela serait très étonnant car les Aveyronnais de l’Empire passaient pour réfractaires au service militaire.
Une autre légende disait que Napoléon III aurait octroyé l’abeille. Nous pouvons réfuter cette légende de la même manière.
Une autre explication viendrait d’une déformation de langage. Effectivement, dans la langue d’oc, abelha signifié abeille et pourrait s’identifier phonétiquement à lo beyro. Ce dernier désignant une virole d’assemblage occupant la même place que l’abeille sur le couteau Laguiole.
La réalité ne serait pas très loin de cette hypothèse.
En termes de coutellerie, le couteau Laguiole fait parti des couteaux dits “à mouche”.
La mouche étant précisément la petite partie métallique triangulaire ou ovale (dotée ou non d’un anneau), qu’il fallait tirer vers l’arrière pour permettre à la lame de se refermer.
Aujourd’hui, sur le laguiole à cran forcé, la mouche a perdu son rôle fonctionnel d’antan mais elle serait donc restée sous forme figurative en décoration pour le souvenir de cette élément technique.
Cette dernière explication étant la plus plausible, reste à savoir s’il s’agit vraiment d’une mouche représentée ou d’une abeille ?
Pour Pierre CALMELS (fils de Pierre-Jean), il ne pouvait s’agir que d’une abeille.
Un tel couteau de prestige ne pouvait pas avoir une mouche comme ornement. L’insecte ne peut être que noble, cela ne peut donc être qu’une abeille.
Pour Jacques CALMELS (coutelier à Rodez), il s’agirait plutôt d’un taon qui bourdonne en été autour des vaches.
Ce débat qui attire les fougues des amateurs de Laguiole persiste encore aujourd’hui.
La mouche technique d’origine a été embellie en décoration, qui peut être considérée comme mouche, abeille, taon…
nos jours, la mouche désigne l’emplacement de l’abeille, qui n’est plus le seul motif visible sur le ressort des couteaux Laguiole.
Les abeilles ont laissé place aux feuilles de trèfle (porte bonheur), coquille St Jacques (en référence au chemin de St Jacques de Compostelle qui traverse l’Aubrac), en plaque lisse, en 3D et de nombreux autres décors travaillés et ciselés à la main !!
Trumpiste- Messages : 72
Date d'inscription : 06/11/2024
Re: Le combat pour le nom des couteaux Laguiole
S’il vous a été offert un couteau Laguiole, sachez que la tradition veut que vous versiez une pièce à celui ou celle qui vous en a fait cadeau pour conserver le lien d’amour ou d’amitié qui vous lie.
Le connaisseur ne fermera jamais son couteau Laguiole en faisant claquer la lame pour ne pas abimer le fil de la lame ainsi que le ressort, ceci dans le respect du proverbe aveyronnais :
« Ressort silencieux vivra mieux ! »
Ceci explique aujourd’hui la présence d’une butée sur votre couteau Laguiole qui protège votre lame lors de sa fermeture.
A l’époque, seul le patriarche était autorisé à faire claquer sa lame en fin de repas afin de demander la famille de débarrasser la table !
Il existe une coutume selon laquelle tout objet tranchant ne s’offre pas sous peine de couper l’amitié - ou l’amour ! - entre la personne qui reçoit et celle qui l’offre.
Pour conjurer ce mauvais sort ou bien par tradition, la personne recevant un couteau Laguiole en cadeau donne la plus petite pièce de monnaie de son portefeuille, dans un but d’échange à celui qui lui a offert le couteau.
En discutant avec nos clients européens, cette tradition semble identique chez tous nos voisins !
Trumpiste- Messages : 72
Date d'inscription : 06/11/2024
Re: Le combat pour le nom des couteaux Laguiole
Bravo à ces familles qui par leur talent , font vivre notre industrie , ils doivent avoir notre respect et pas de la jalousie quant aux fruits récoltés par leur travail .
Ange-Lina- Messages : 151
Date d'inscription : 02/11/2024
Re: Le combat pour le nom des couteaux Laguiole
Il y a toujours des personnes qui essaient de s'approprier le travail des autres .
Justicier- Messages : 123
Date d'inscription : 27/10/2024
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